"Et puis voilà, et puis tant pis" (Céline, mort à crédit)

Discutons de la psychologie du candauliste sur le long terme, conserver l’harmonie du couple, quels changements cela peut provoquer ...

"Et puis voilà, et puis tant pis" (Céline, mort à crédit)

Messagepar mohican » Jeu 28 Mai 2015 17:32

Cette histoire n'est que la mienne. Elle n'a pas vocation à servir d'exemple ou de référence. Elle n'est que l'illustration d'un parcours qui se voulait candauliste pour finir en naufrage conjugal. Mille et un paramètres s'imbriquent, se télescopent, dans une vie conjugale. Il n'y a pas deux histoires similaires, pas même équivalentes. Nous sommes des individualités complexes traversées par des émotions que nous gérons de façon unique et pas toujours idéale, hélas. Ce témoignage est par définition subjectif puisqu'il ne s'agit que de mon interprétation. Il n'est donc pas contre balancé par celle qui a tout autant pris part à cette histoire, ma future ex-femme. Je précise immédiatement que ce texte promet d'être long, se peut indigeste – sûrement même (de plus, avec une orthographe fragile) - et dépourvu de passage croustillant. Je vais m'attacher à décrire essentiellement des faits survenus sur environ deux années. Pas de quoi chatouillé les libidos, pardonnez-moi.

Nous étions donc un couple uni et fusionnel. 23 ans de vie commune, de complicité et deux enfants, une fierté pour nos familles respectivse et un sentiment de réussite conjugale, assez rare aujourd'hui. Rien n'est acquis.

La crise de la quarantaine ne m'a pas épargné, mais pas rendu infidèle. Elle représentait tout pour moi. J'ai remis en question notre itinéraire dans ces aspects intimes, m'interrogeant sur l'épanouissement sexuel de ma femme qui me semblait en sommeil, comme engourdie dans une routine paisible mais frustrante, selon moi. Je me dois de préciser qu'elle jouissait difficilement et seulement par le biais d'une stimulation mécanique. En clair, pas de vibro, pas d'orgasme, ce qui rendaient nos relation un peu décevante. Pour les curieux, je ne fais effectivement pas parti de la catégorie surdimensionnée : je n'ai aucun problème ou trouble érectile, je suis confortablement endurant (trop même), mais d'une taille dans la moyenne standard. Simultanément, un fantasme candauliste est venu s'infiltrer insidieusement dans mes veines, nourri par l'idée qu'elle jouirait probablement mieux avec un TBM. Tous ici connaissent la puissance de ce fantasme et son caractère obsédant. Libre dans nos échanges, nous en avons discuté longuement. Nous étions alors expatriés en zone équatoriale et vivions une vie confortable et peu stressante. Après vingt années d'union, si ce n'était pas le bonheur, s'était une imitation convenable. Ma femme a bien voulu partagé cette fantaisie, et en utilisait les ressorts pour me stimuler lors de nos rapports. La fidélité étant la pierre angulaire de son système de valeur, un passage à l'acte était tout à fait exclu. Je l'ai harcelé un petit peu, nous sommes même allés en clubs lors de nos retours estivaux en métropole, mais sans que rien ne se produise. J'ai respecté ce choix et l'idée qu'il n'y aurait jamais de passage à l'acte. J'ai même fini par me dire que c'était sans doute mieux ainsi.

Mais la vie est bien surprenante et j'avais cependant semé, à mon insu, quelques graines dans le cerveau de mon épouse dont une finit par germer. Mon fantasme devint un petit peu le sien. Quelque chose nous séparait toutefois tout à plein sur les modalités d'une possible expérience. Elle souhaitait connaître son partenaire au préalable, je préférais qu'il en soit différemment et qu'il s'agisse d'un anonyme : j'acceptais de « partager » son corps, pas son cœur... Mais il fallait bien admettre que ce n'était pas de « mon » corps dont il s'agissait...

Nous sommes rentrés en métropole définitivement en 2012. Nous nous distrayons sur un site de rencontre dédié et elle jouait souvent au scrabble sur sa tablette (femme au foyer). Elle s'amusait à mettre des photos de présentation équivoques sur sa vignette de sorte qu'elle excitait la curiosité de nombreux joueurs (plus que de joueuses) et qu'ils engageaient presque invariablement la conversation avec elle. L'un d'eux, plus adroit que les autres, la séduit rapidement alors que j'étais en déplacement professionnel. Elle était très excité par cet homme. Il s'est donc introduit dans notre sphère intime de façon virtuelle et je bénéficiais pleinement de cette situation. L'idée d'une rencontre entre eux fit son chemin. Elle devait avoir lieu plusieurs mois plus tard au Cap d'Agde (j'y ai passé la plupart de mes vacances d'enfant, bien avant que ce soit le Sodome que c'est devenu !). Entre temps, nous avons joué une paire de fois avec des partenaires au téléphone pendant que nous faisions l'amour.

La quinzaine précédant cette rencontre, je lui exprimais mon grand scepticisme. J'étais de plus en plus retissent. Nous sommes descendus au jardin d'Eden, un endroit très agréable au demeurant et redoutablement bien conçu. Nous étions hors saison, en mai 2013, plus exactement le 6, début d'une sourde descente aux enfers. Il n'y avait donc que peu de monde. J'insistais pour qu'elle renonce mais pouvais difficilement le lui imposer avec le harcèlement dont elle avait été la victime les années précédentes. Cette rencontre devait avoir lieu sans moi. Le matin, j'étais anéanti. Je comptais sur son amour pour moi pour qu'elle décline. Elle n'a rien voulu entendre, disant que c'était pour elle le point de départ d'une nouvelle sexualité, que c'était justement pour elle qu'elle le faisait et n'avait aucunement l'intention d'arrêter. Je suis parti, j'ai quitté le camp et passé des heures atroces me demandant si j'allais revenir ou pas, tremblant d'émotions contradictoires où l'excitation n'avait nulle part. Avant de partir j'avais cependant malicieusement placé mon caméscope en position enregistreur sonore. Je finis pas rentrer, une tonne de pierre semblait vouloir investir mon estomac.
Je fuyais son regard. Elle restait au bord de la piscine alors que je me précipitais sur mon enregistrement. Il fallait que j'écoute, que je sache sans qu'elle ne me dise rien pour ne pas la laisser m'entortiller dans un compte rendu biaisé destiné à me ménager un peu. Tremblant plus encore, saturé d'adrénaline, le cœur démolissant ma poitrine de l'intérieur, j'ai écouté. Elle n'avais pas joui. Tout aussi puéril, égocentrique et malsain que je fus, j'en étais rassuré, coupablement rassuré. J'ai pu la retrouver à la piscine, toujours fragile. Je lui ai signifié qu'elle venait d'obtenir de moi la chose la plus difficile au monde et que je ne pourrais jamais renouveler un tel sacrifice. Je pleurais. A aucun moment je ne fus excité. Je me suis ressaisi et le séjour se termina bien, mais pas sans laisser de trace...
Je réalisais qu'elle n'avait pas voulu renoncer alors que je l'en suppliais presque, qu'elle n'en éprouvait ni regret ni remord. Je jugeais que son amour pour moi devait être bien petit pour qu'elle soit capable d'une chose pareille. Jamais je n'aurais été capable de faire une chose pareille la sachant plongé dans un désarroi aussi douloureux. J'ai réécouté l'enregistrement qui démarrait au moment où je quittais notre location. Elle était enjouée alors que je me morfondais, heureuse alors que je sombrais. L'idée d'une séparation est intervenue à ce moment là. Le fait qu'elle est été en mesure de se livrer avec autant de satisfaction alors qu'elle ne pouvait ignorer mon dépit était bien plus grave que le fait qu'elle ait eu sa première relation extraconjugale. Puis, après avoir pesé les choses dans les fines balances de la vie, j'ai décidé qu'il était plus intelligent d'aller de l'avant ensemble.
Le fantasme ne m'a curieusement pas abandonné pour autant. Rien ne sert de leçon sans doute. Est-on condamné à reproduire fatalement les même erreurs ?
Les mois ont passé. Mon travail m'a englouti. Nous avons continué à aller régulièrement en clubs, - elle adore danser, en particulier dans des tenues sexy, je ne m'en plaignais pas ! -, sans que rien ne se passe que des œillades appuyées. Je ne suis pas sûr de moi et elle peut donner une image un peu froide si bien que les prétendants éventuels étaient sans doute découragés avant que d'approcher. Ses tenues étaient audacieuses, ses talons vertigineux. C'est un porte manteau. A 45 ans, elle peut tout porter excepté les tenues exigeant une poitrine volumineuse, ayant le sein petit, mais la taille étroite, les épaules larges portés pas des hanches harmonieuses et des jambes encore bien dessinées. Pour la physionomie, un regard noisette et de longs cheveux châtains. Elle est plutôt agréable à contempler, mais tous les goûts étant dans la nature, elle n'est pas nécessairement belle pour tous les yeux, seulement pour une grande majorité.

Ces relations virtuelles ont pris du ventre. Je m'en amusais encore.

Un beau soir en club, dans un jacuzzi alors que nous étions serrés l'un contre l'autre, elle me souffla qu'une main lui caressait les fesses, comme pour me demander mon autorisation. Excité, je lui accordais toute liberté. Ce fut notre première expérience. Elle ne jouit pas, moi non plus (je n'ai d'ailleurs jamais atteint l'orgasme dans ces configurations), mais nous en avons été excité et avons profité de ce moment correspondant tout à fait à ce que je souhaitais : un « one shot » dans l’anonymat. D'autres expérience suivirent, de la même farine ou de forme différente. Mais je me lassais de ces expériences pour plusieurs raisons. Elle me manifestait singulièrement moins de tendresse, en exprimait (verbalement) encore moins et s'impatientait de ma présence à ses côtés, me signifiant qu'elle pouvait bien y aller seule... Par ailleurs, elle tchattait de plus en plus avec des hommes dont je ne savais plus rien et dont elle ne me parlait mie. Ces échanges se réalisant même en ma présence. Sa confiance en elle grandissait. Le désir des hommes lui donnait de plus en plus d'assurance alors qu'elle s'amusait, consciemment ou non, à torpiller la mienne en appuyant sur mes points faibles. Autant dans nos rapport intimes, ces ressort me stimulaient, autant dans la vie quotidienne, ils étaient résolument inopportuns.

L'été 2014 elle parti à Paris avec la complicité de sa mère alors que je m'étais ouvertement opposé à ce séjour (pour des raison étrangères à mes soupçons). Je doutais sérieusement du véritable mobile de ce voyage. Une nouvelle fois, je passais outre. Je passe sur le soin constant que j'ai toujours pris d'elle. Elle pleurnicha un peu d'être coincé chez sa mère justement à son retour de Paris. Elle voulait revenir chez elle pour profiter un peu avant le retour des enfants. Je n'avais pas pris de vacances depuis 1 an passé (maintenant depuis 2 ans!) mais je consentis à faire 5 heures de route sur la soirée en semaine après mon travail pour la ramener et la satisfaire. Ce n'est qu'une illustration parmi d'autres . J'étais heureux d'avoir encore l'envie de faire ce genre de chose après plus de 22 années de vie de couple.

Elle avait de plus en plus le désir de faire des rencontres avec des hommes avec lesquels elle aurait déjà eu de contacts préalables. Elle embarquait une amie dans cette aventure. J'étais beaucoup moins heureux de ces expériences alors qu'elle débordait d'excitation, envisageant de partager avec son amie l'homme sur lequel elle avait jeté son dévolu, ouvertement devant moi comme si je n'existais pas. Je n'ai pas de tendance cuckold. Cela ne m’excitait pas le moins du monde, bien le rebours. Lorsque nous nous sommes retrouvés tous les 4 et qu'elle a commencé à flirter de façon très appuyée avec cet homme, j'ai souhaité tout arrêter. Je ressentais une souffrance extrême qu'elle ne partageait pas du tout. Son amie a flirté un peu avec moi. Je précise que je ne bois pas, l'alcool ne risque donc pas de me perturber les sens. Cette amie a essayer de m'apaiser, j'ai cédé. Nous avons fini dans une chambre mais je ne surmontait pas mon malaise. Même cette amie qui s'occupait de moi avec une généreuse ardeur ne put me détourner de ma femme. Je me suis arrangé pour qu'il ne puisse pas la prendre, pas plus que je n'ai pénétré son amie. Nos partenaires ne se sont aperçus de rien, mais nous, nous savions. Cette expérience m'a convaincu de mon incapacité à accepté cette configuration et a convaincu ma femme de ne pas venir avec une concurrente puisque de fait, cet homme s'est reporté sur elle. Pour la première fois j'ai souffert d'une panne d'érection, sensation au combien désastreuse : plus vous y pensez et la craignez, moins vous retrouvez de vigueur ! Ces escapades m'emballaient déjà peu pour les raisons que j'ai dîtes, celle-là leur portait le coup de grâce. Je m'enquis de la persistance d'une relation entre elle et ce garçon ensuite, mais il eut la bêtise de chercher à revoir également son amie, ce qui a singulièrement dégradé son image tout en écornant un peu l'ego de ma femme qui ne se retrouvait plus au centre des convoitises. Elle s'en détourna. Je me dois d'ailleurs de préciser que je souhaitais de mon côté et depuis le début que nous ayons une relation avec un autre couple plutôt que des trios systématiques. Si elle ne s'y opposait pas verbalement, il était curieux de voir que dès que j'entrais en contact avec un couple, rien n'allait jamais. L'idée de ne pas être la reine de la fête lui déplaisait très certainement sans qu'elle n'ose l'exprimer. Mais, curieusement, elle insistait avec une lourdeur presque masculine, sur la nécessité que je fasse des rencontres de mon côté, chose parfaitement impossible. Je me suis d'ailleurs testé en invitant une jolie jeune femme (en dehors d'un contexte libertin, il est vrai). La soirée a été rapidement interrompue tant je me suis senti mal et déplacé. Je n'avais, du reste, aucune intention de « consommer » cette relation . De toute façon, je me serais retrouvé très empêcher par l'inconfort de la situation dans laquelle je m'étais mis. Je n'ai pas dit à ma femme que j'avais fait cette expérience, la trouvant concluante : il n'était pas question que je décline une vie sexuelle en dehors de mon couple, alors que son insistance à m'expliquer qu'elle était capable de le faire tout en préservant notre union m'agaçait de plus en plus. J'eus plusieurs fois l'occasion de lui dire qu'il faudrait qu'elle choisissent entre sa liberté sexuelle et son couple. Honnête par certains aspects (seulement) jusqu'à la cruauté, elle répliquait systématiquement que sa décision n'était pas arrêtée. Même si je savais qu'il y avait dans cette réponse un peu de flagornerie, elle ne manquait pas de sincérité. Je comprenais déjà depuis quelques temps que ses sentiments n'étaient plus très profonds. Sa capacité à négliger ma souffrance pour retrouver son premier amant, puis le suivant, ses tchats qu'elle savait m'agacer, ses exigences de liberté sexuelle m'assurant que je ne verrais aucune différence (l'oisiveté est mère de tous les vices...), tout me rendais circonspect sur l'avenir de notre union. Cependant, je conservais la naïve certitude que 23 ans et deux enfants ne sont pas des entités négligeables et que nous surmonterions cette épreuves, comme les précédentes.

Début septembre, nouvelle sortie, à nouveau avec une rencontre déjà démarrée sur internet et téléphone (très probablement : je précise que je travaille 70 heures par semaine, ça laisse du temps). Ce que femme veut... En revanche, pas d'amie pour nous accompagner, personne n'est dupe ; elle pas davantage. La première fois lui a suffit, elle a bien l'intention de capter toute l'attention de son amant. Flirt sur la piste. Je ne suis pas heureux, mais je laisse. Alcôve. Il ne parvient pas à tenir une érection (dès qu'il essaie de mettre un préservatif, il débande) mais sa bouche est adroite. Je suis en fait obligé de faire la police quand ma femme le chevauche et commence à se faire prendre sans capote ! Nous nous occupons d'elle à deux (autant j'avais eu des problèmes la fois d'avant, autant cette fois, je souris de façon mesquine à voir ce type se débattre avec une érection vacillante). J'aurai dû moins rire et plus me méfier.

Après cette rencontre, je me renseigne un peu sur les suites de leur relation. Il est clairement amoureux et rêve de davantage. On observera la sournoiserie du bonhomme qui s'empressait de faire l'éloge de notre couple sur le site après notre rencontre alors qu'il convoitait ma femme bien au delà de cette expérience. Donc, la perfide m'explique qu'il l'amuse et la distrait avec ses sentiments purs dont elle n'a que faire souhaitant multiplier expériences et partenaires. Je suis, un peu, rassuré Puis ses confidences à son sujet se taisent peu à peu alors que leurs échanges se poursuivent. Elle ne demande plus à sortir en club. Les semaines passent. Je surveille son portable désormais résolument méfiant et leurs échanges ne sont plus de nature à laisser la place au doute. Elle prend une part active à ces entretiens. Ce qui l'amusait au début n'est plus un jeu. Elle est séduite. Il lui fait une cours assidue et constante et elle s'en réjouit. Elle ne reste plus déjeuner avec moi, prétextant toujours quelque chose, il lui parle de voyage, de sorties... Et ils se voient, indiscutablement. L'échec de la première expérience n'a finalement qu'exciter l'envie de renouveler l'expérience sans le mari gênant et il est probable que l'essaie suivant a été plus que satisfaisant... (je précise qu'étant en redémarrage d'activité, notre situation financière s'en est retrouvée très impactée, repoussant à une date ultérieure nos escapades et nos séjours au club med habituels : il est plus difficile de rester flamboyant sans un portefeuille gonflé).

Vacances de Toussaint 2014, elle consume ses vacances comme toujours avec sa mère et ses enfants. Je fais exprès de ne pas me manifester pour nos 23 ans de rencontre survenant pendant ses congés). Elle ne le fait pas davantage et ne m'en fait même pas reproche. J'en suis profondément affecté. Elle confesse avec la dernière désinvolture qu'elle a complètement oublié... première fois en 23 ans. Elle me fait l'offrande de prendre l'initiative d'une étreinte le jour d'après. On ne mesure les gens qu'à la faveur de leurs actes, pas de leur paroles. Le surlendemain, alors que je comprenais en rentrant du travail que je servirais de baby sitter tandis qu'elle sortait s'amuser avec son amie, je me mis très en colère, mais ne le montrait pas. Je me livrais même à une piteuse filature dans les rues et les bars de la ville animés par la soirée d'Halloween pour voir si elle n'en profitait pas pour retrouver son amant avec la complicité de son amie. Réveillé très tôt après une courte nuit, je récupérais son téléphone ouvertement. Je m'aperçus qu'elle avait échangé plus de 50 SMS avec un homme (contenu effacé) et décidais sur le champ de lui confisquer (n'étant pas active, seul le fruit de mon travail lui fourni sa subsistance et ses à-côtés) lui expliquant que je cessais de sponsoriser sa vie sentimentale. Il est évident que ce défit précipita la rupture. 48H après m'avoir entrepri pour un câlin, elle me congédiait avec l'agressivité d'un tigre blessé et acculé, m'accablant de tous les défauts dont celui de l 'empêcher de vivre pleinement... avec mes revenus cela va de soi...

Je ne vais pas m'étendre plus avant sur les aspects sordides d'une séparation. Je compris ou j'appris a posteriori qu'elle me trompait depuis un temps certains, au moins 6 mois en amont , et que le séjour à Paris n'était pas sans intention, comme je le soupçonnais. Il est facile de conclure qu'elle parlait d'expérience en soutenant sa capacité à maintenir sa maison en ordre tout en ayant une vie parallèle puisque c'est ce qu'elle faisait depuis des mois. Chose que j'aurais peut-être pu envisager à la condition qu'elle me manifeste l'amour qu'elle exprimait auparavant... mais sans ça, je ne pouvais continuer à l'aimer pour deux et aller travailler en la sachant aller rejoindre son amant pendant ce temps ; chose dont elle ne s'est pas privé le jour même de mon anniversaire alors que j'étais encore très au fond du seau. Avez-vous parlé de « bienveillance » ou de « compassion » ?

Pour conclure, l'ajouterai que j'ai été dévasté par cette rupture au point de nécessiter une prise en charge psychologique (sans vacances possibles : il faut que je continue à assurer pour les enfants... et elle !!). Mais après la phase de dépression aiguë qui a bien failli me coûter la vie, je me suis repris en main et fait des rencontres dont celle qui réjouit mes jours depuis quelques semaines. Par chance, le comportement pervers narcissique de ma femme, des derniers mois de vie conjugale, ne m'ont pas durablement affecté. J'ai retrouvé le plaisir de faire plaisir à une femme dans, et hors, de l'intime. Les fantasmes candaulistes appartiennent au passé. Resurgiront-ils un jour ? Je ne peux pas le savoir. Ce que je sais, c'est qu'il n'est rien de meilleurs que de faire l'amour à une femme qui exprime son désir et de lui en offrir autant qu'il m'est possible de le faire. Pour la petite histoire et pour amuser la galerie, le traitement que je dois encore suivre quelques temps, m'a rendu anorgasmique. J'étais endurant, je le suis maintenant encore davantage ! Les partenaires qui ont traversé ma vie me demandaient « grâce » (ou me le demande pour celle que j'ai eu la chance de croiser), ce qui montre à quel point la vie peut avoir de l'humour parfois. Cette dernière précision étant destiné à combattre avec fermeté l'idée selon laquelle on est catalogué définitivement comme un « bon ou un mauvais coup ». Ma compagne me parle de « compatibilité » comme je l'ai souvent lu ici, s'enthousiasmant de la notre. Je regrette cette lecture qui est peut-être vraie. Il me semble que l'humanité ne se grandit pas si l'amour entre deux êtres doit se résumer à une concept informatique de compatibilité de systèmes une fois l'entente des esprit acquise. Mais si on veut voir le verre à moitié plein, on peut aussi se réjouir de pouvoir toujours penser qu'on peut être le bon coup de quelqu'un !

D'ailleurs, un dernier point. L'homme qui a conduit à notre séparation n'était en aucun cas plus avantagé par la nature que moi...

"j'avais trop aimé cette femme pour être encore capable d'aimer de moi-même. C'était une impossibilité absolue, organique. Tout ce qui faisait de moi un homme était chez une femme" Romain Gary, clair de Femme. Mais les vérités d'hier ne sont plus celles d'aujourd'hui...
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